« Nous allons arracher de l’asphalte avec les gens pour transformer un simple asphalte en oasis de fraîcheur ! » exprime Gabrielle Rondeau-Leclaire, coordinatrice de projets en agriculture urbaine chez REVE Nourricier. L’organisme a été choisi afin de déminéraliser et verdir un site d’au moins 100 mètres carrés en troquant le bitume pour de la végétation permanente.
Pour ce faire le Réseau d’espaces verts éducatif et nourricier (REVE Nourricier) recherche activement un propriétaire d’un site asphalté situé dans un secteur vulnérable de Sherbrooke qui accepterait la transformation de son terrain.
« Ce projet de verdissement sera une contribution à la santé des communautés en réduisant les îlots de chaleur urbains », explique Mme Rondeau-Leclaire.
L’organisme souhaite également mobiliser des partenaires financiers pour libérer le sol avec eux dans un acte symbolique.
Rappelons que REVE nourricier est une entreprise sociale au service de l’agriculture urbaine en Estrie. Ses activités se concentrent sur l’éducation, le service-conseil en aménagements comestibles et la production alimentaire en ville afin de cultiver la ville dans une perspective de réappropriation du territoire urbain.
Sous les pavés
REVE Nourricier s’est vu confier cette mission de dépavage dans le cadre de la phase deux du projet Sous les pavés du Centre d’écologie urbaine de Montréal (CEUM) qui vise à ce que les communautés développent leurs capacités d’intervention en matière de déminéralisation, pour une meilleure gestion des eaux pluviales et un milieu de vie plus résilient face aux changements climatiques.
L’organisme est ainsi un des douze leaders, avec le Conseil régional de l’Environnement de l’Estrie (CREE), à prendre part au projet pour la période 2021-2024.
Grâce à ce soutien, REVE Nourricier souhaite lancer un mouvement d’actions concrètes pour s’adapter aux changements climatiques et inspirer la relève en matière d’urbanisme participatif.
L’émergence d’autres projets de verdissement menés par la communauté aiderait par exemple à régénérer le cycle de l’eau en ville.
« Augmenter le nombre d’espaces verts réduira l’impact négatif des précipitations et des inondations sur les infrastructures urbaines en facilitant l’infiltration de l’eau dans le sol », souligne Mme Rondeau-Leclaire.
Article rédigé par Émilie Pinard-Fontaine, paru dans La Tribune le 05 décembre 2021.